Projet de recherche MICI-COVID

Le projet MICI-COVID, porté par les équipes du Pr Bourreille et du Dr Le Berre du service Hépato-gastro-entérologie, CIC IMAD Institut des Maladies de l’Appareil Digestif du CHU de Nantes, vise à définir les caractéristiques immunologiques des patients atteints de MICI (maladies inflammatoire chroniques des intestins) afin de déterminer les facteurs prédictifs des formes sévères de la COVID et de définir les patients MICI les plus à risques.

Pour cela, une cohorte multicentrique nationale unique (17 centres dont Nantes est le centre investigateur principal) incluant 1057 patients atteints de MICI et suivis durant 6 mois a été créée.

Cette cohorte et sa biocollection devraient permettre une analyse fine des interactions entre le virus, les traitements (biothérapie) et la pathologie (maladie de Crohn ou rectocolite hémorragique).


Des données préliminaires obtenues en Italie et en Chine ont en effet montré que les patients atteints de MICI ne développaient pas ou rarement des formes graves d’infection par le SARS-CoV-2 malgré l’utilisation des immunosuppresseurs et/ou d’une biothérapie. Les traitements administrés dans le cadre des MICI pourraient donc modifier la réponse immunitaire des patients vis-à-vis de l’infection à SARS-CoV-2 et le risque de pneumopathie ou de formes sévères de l’infection virale, et ainsi protéger les patients.

Ainsi, les données cliniques, démographiques et socio-économiques recueillies à l’inclusion et à chaque visite de suivi permettront d’évaluer les facteurs associés à la survenue d’une infection au coronavirus et à sa sévérité et pourront être comparées aux données épidémiologiques françaises dans la population générale en fonction des régions de recrutement

La compréhension des mécanismes de cette protection inattendue pourrait ouvrir la voie à de nouvelles stratégies de traitement pour les cliniciens et les chercheurs.
 

Objectifs

Déterminer le taux de positivité des sérologies SARS-CoV-2 dans l’ensemble de la cohorte à la fin du suivi, et identifier le taux de virage sérologique sur le dernier prélèvement à la fin du suivi à 6 mois chez tous les patients par une analyse qualitative (Centre de Ressources Biologique du CHU de Nantes - CRB).

Remerciements

Cette étude a pu être mise en place notamment grâce au soutien financier du courtier nantais Cbp, du GETAID et de la fondation SanTeDige.