Des alternatives innovantes pour lutter contre l’antibiorésistance

L’une des préoccupations des autorités de santé internationales se concentre actuellement sur la résistance aux antibiotiques. Contracter un germe résistant peut en effet rendre vulnérable toute personne, quels que soient l’âge, l’accès aux soins, le pays ou le système de santé. Un nombre croissant d’infections, comme les infections pulmonaires ou les infections urinaires deviennent de plus en plus difficiles à traiter, et occasionne une surmortalité, en particulier dans les populations les plus fragiles : seniors, enfants, etc.
 

Le développement de l’antibiorésistance et sa diffusion sont liés à :
  • la surconsommation et le mésusage des antibiotiques (traitement mal ciblé ou insuffisant pour éradiquer la bactérie), qui stimule l’adaptation évolutive des bactéries ;
  • les mécanismes de transmission entre les bactéries capables de s’échanger les gènes de résistances aux antibiotiques.

Objectifs

Les travaux menés par les équipes de recherche menés au sein du CHU de Nantes visent à :

  • limiter efficacement la prescription des antibiotiques
  • promouvoir des stratégies médicamenteuses innovantes, permettant d’éradiquer les bactéries pathogènes sans recours aux antibiotiques.

L’axe de recherche principal concerne l’utilisation de phages, virus naturels et spécifiques des bactéries présents dans l’environnement, pour détruire les bactéries dans une situation d’infection.

Apports pour les patients

  • Le microbiote intestinal sera un outil incontournable de la médecine personnalisée dans les années à venir : la prise en charge d’une pathologie, le choix d’un traitement seront en partie basés sur une analyse du microbiote intestinal. Ce qui permettra d’adapter la réponse en fonction des capacités permissives ou résistantes de la flore intestinale. Dans un premier temps, l’évaluation de stratégies préventives ciblées sur le microbiote intestinal est requise avant de pouvoir bénéficier au patient.
  • Les patients pourront bénéficier de l’avancée de ces travaux à court terme avec la réalisation d’essais cliniques de modulation du microbiote intestinal
  • Les développements thérapeutiques futurs envisagés seront également combinés pour optimiser la stratégie de prise en charge : alicaments (régimes alimentaires spécifiques), prébiotiques, probiotiques, lysines, transfert de microbiote et de phages…

Budget

Etude 1
Financement de chercheurs + séquençage métagénomique : 21 000€
Cohorte de 150 patients (population au niveau des urgences du CHU de Nantes)
Etude 2
Financement de séquençage métagénomique : 84 000€
Cohorte de 800 résidents en EHPAD
Etude 3
Financement de séquençage métagénomique : 21 000€
Cohorte de 80 patients suivis au sein du service d’hématologie du CHU de Nantes